Question n°10149 publiée le 18/07/2023
Mme Amélia Lakrafi appelle l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur l’absence d’un rectorat pour les établissements français à l’étranger. De nombreux arguments plaident pourtant en faveur de la création d’un rectorat compétent pour ce réseau de 566 établissements présents dans 138 pays, selon les derniers chiffres de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Tout d’abord de nombreuses questions de type administratif se posent telles que les modalités de stages de titularisation pour les enseignants de ces établissements. Les lauréats des concours de l’éducation nationale établis hors de France doivent, en effet, effectuer leur stage sur le territoire français afin d’être titularisé (au lieu d’être affecté dans un autre établissement situé dans leur pays de résidence par exemple) ce qui peut engendrer pour les intéressés un coût financier important. Par ailleurs, l’absence de rectorat dédié pénalise également les enseignants qui, une fois rentrés en France, ne voient pas leurs compétences et leurs expériences acquises valoriser dans leur parcours professionnel. Enfin, l’organisation des examens nationaux au sein des établissements français à l’étranger dépend des académies métropolitaines au lieu de l’être par une structure dédiée, ce qui prive les établissements d’une certaine forme de souplesse comme elle a pu récemment le constater s’agissant de l’organisation du brevet d’initiation aéronautique aux Émirats Arabes Unis. Dans ce contexte, elle souhaiterait savoir s’il serait envisageable de créer une académie voire un rectorat référent pour les établissements d’enseignement français à l’étranger afin d’apporter un cadre administratif davantage adapté aux spécificités de ces établissements, de leurs élèves et de leurs personnels enseignants et administratifs.
Réponse : en attente