Le projet de loi Climat & résilience issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qui a été étudié jusqu’au 17 avril à l’Assemblée, aborde notamment les 6 thématiques principales suivantes avec des bouleversements significatifs aux regards des urgences écologiques :
1 – Faire évoluer les modes de consommation en informant mieux les consommateurs et en soutenant le développement d’alternatives moins carbonés.
2 – Soutenir la transition des modèles de production avec notamment la mise à disposition de pièces détachées par les producteurs pour au moins cinq ans après leur commercialisation et l’obligation de proposer des pièces de rechange issues de l’économie circulaire à la place de pièces neuves. Renforcer la protection des écosystèmes qui pourraient être affectés par les activités humaines, notamment l’exploitation minière industrielle, et favoriser le développement des énergies renouvelables et des toits végétalisés.
3 – Réduire les émissions des différents types de moyens de transports avec la promotion des alternatives à la voiture individuelle et la transition vers un parc de véhicules plus respectueux de l’environnement. D’ici 2030 les voitures propres devront représenter à minima 95% des voitures particulières neuves. La réduction des émissions du transport routier de marchandise et du transport aérien est également prévue en interdisant notamment l’exploitation de services aériens sur les liaisons intérieures au territoire national dès lors qu’une alternative en train existe en moins de 2h30
4 – Améliorer la qualité des logements et de l’environnement en luttant contre les « passoires thermiques », en réduisant par deux le rythme d’artificialisation des sols sur les dix prochaines années et en créant une stratégie nationale des aires protégées dont l’objectif est de couvrir au moins 30% de l’ensemble du territoire national et des espaces maritimes
5 – Accompagner la transition économique de l’agriculture en permettant notamment aux collectivités territoriales volontaires de proposer quotidiennement dans les cantines le choix d’un menu végétarien et en définissant par décret la trajectoire annuelle de réduction des émissions d’ammoniac et de protoxyde d’azote par l’agriculture.
6 – Renforcer le droit pénal de l’environnement en créant un délit de mise en danger de l’environnement puni de 3 ans de prison et de 300 000 euros d’amende et en créant un délit général de pollution des eaux et de l’air puni, dans les cas les plus grave qualifié « d’écocides », de dix ans d’emprisonnement et de 4,5 millions d’euros d’amende.
Alors, naturellement, à l’aune de cette trajectoire d’un texte qui place l’écologie au cœur de nos vies, certains vont se plaindre que c’est trop et trop vite et d’autres vont regretter que cela ne soit pas assez et pas assez vite ! Pour ma part de prône un équilibre de bon sens dans l’urgence !
L’écologie, ce n’est pas une idéologie verte qui nous ramènerait ex abrupto à l’âge de pierre ! Le parti de l’écologie, c’est la préservation de la terre prise dans sa globalité environnementale en tenant compte également des problématiques sociales et économiques des humains qui la peuplent.
Nous avons naturellement conscience des enjeux et des impératifs écologiques et nous entendons la voix des plus jeunes et la juste pression qu’ils mettent sur les dirigeants politiques.
En ce sens, Greta Thunberg, icône internationale, traduit assurément l’aspiration profonde de la jeunesse du monde à protéger l’environnement et la biodiversité avec une conscience particulièrement aiguë de l’état de la planète, des effets du réchauffement climatique ou encore de la diminution des ressources.
Dans la zone géographique qui couvre ma circonscription, composée de 49 pays situés en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient, les problématiques de pollution atmosphérique, de déforestation, de préservation des espèces, de pollution des fleuves et lacs par des déchets plastiques ou des engrais chimiques, ou encore d’exploitation déséquilibrée des ressources naturelles, sont autant de combats dont les jeunes générations s’emparent peu à peu et il nous faut non seulement les encourager mais aussi les soutenir ardemment car demain leur appartient.
Députée LREM des Français établis à l’étranger (Afrique, Moyen-Orient et Océan Indien)
Ancienne Cheffe d’entreprise Cybersécurité, Commandant de réserve Cyber-défense