Monsieur le Président Abdel Fattah al–Sissi,
Mesdames, Messieurs,
Le nombre de personnes présentes montrent la dynamique que l’Égypte arrive à déployer autour de la coopération régionale méditerranéenne confrontée à de nombreux défis y compris un en particulier qui ralentit le développement, le terrorisme sous toutes ses formes.
Mais la jeunesse très bien représentée ici recèle de ressources ingénieuses et prometteuses.
Je vous remercie de m’y avoir associée.
Ce déplacement et votre invitation qui m’honorent sont l’occasion pour moi de rappeler l’importance des liens qui nous unissent et la place que tiennent, l’Égypte, les pays de la méditerranée et plus largement le continent Africain dans le cœur de la France et des français.
Le président Emmanuel MACRON a rappelé l’implication de la France dans la lutte contre le terrorisme et a souligné le fait que, c’est ici en Afrique que se joue la sécurité d’une bonne partie de notre planète, y compris de l’Europe ».
Au fil des années, les terroristes et autres individus hors la loi ont changé de méthode, profitant des progrès du numérique. La cybersécurité s’est transformée aussi, offrant de nouvelles possibilités et opportunités aux organisations…cependant et pour notre plus grand malheurs… les hakers ont toujours un train d’avance !
LA QUESTION N’EST PAS DE SAVOIR S’IL VA Y AVOIR UNE CYBER GUERRE, LA VRAIE QUESTION C’EST QUAND ??
La situation est conflictuelle à cause de l’agressivité de certains États, y compris les plus grands et les tensions n’ont jamais été aussi fortes. Cela a des conséquences sur le fonctionnement des États, sur l’économie, et pour nos concitoyens qui sont sérieusement impactés.
La situation est grave, et nous ne sommes qu’au début !
Il faut que tous les écosystèmes prennent conscience de la situation, pas pour être paralysés par la peur mais pour agir, agir collectivement et prendre en compte les sujets de la sécurité numérique à son juste niveau.
Dès lors cela oblige à mettre en place des structures étatiques. Il s’agit peut-être de la condition pour que les États puissent mettre en place des politiques opérantes pour lutter contre le le cyber-terrorisme et plus largement les hackers.
Cela nous oblige aussi à mettre en synergie nos réflexions comme cela a été fait lors des différents ateliers, à réunir nos forces et à construire un monde résolument plus solidaire.
Ma présence témoigne de cette solidarité et j’espère que nous aurons beaucoup d’autres occasions de travailler et d’échanger sur cette problématique, dorénavant en mettant l’accent également, et de plus en plus sur les nouvelles technologies, en effet, elles ont un rôle à jouer dans ce combat et les innovations en la matière sont nombreuses.
Dans la lutte contre le terrorisme, la technologie s’avère désormais un outil essentiel au service des États.
Cette nécessaire collaboration entre la technologie et les services étatiques doit pallier la difficulté des services de renseignement à appréhender un ennemi qui, entre autres, opère sur un terrain de guerre virtuelle polymorphe et qui nécessite une modification structurelle profonde de l’organisation et des stratégies des forces de l’ordre et de sécurité. Nous savons bien que ce débat est plurisectoriel, touche les individus et structures étatiques du monde entier, tandis que le rapide progrès technique en la matière soulève sans cesse et de manière inextricable de réelles questions éthiques auxquelles nous devons tous être attentifs.
Et c’est ici, en Égypte, pays méditerranéen, qui peut, de part sa position géographique être le pont entre l’Afrique et l’Europe, c’est ici que doit s’ériger un rempart protecteur contre le chaos dans lesquels une minorité d’individus qui souille les valeurs de l’humanité veut tous nous entraîner.
Pour parler de ce que je connais, la France, le travail entre les différents services de l’état, le privé et la R&D (recherche et développement) fonctionne.
LE MODÈLE FRANÇAIS s’impose comme un modèle efficace dans le domaine le cyber sécurité, où chacun est dans son rôle. L’alchimie entre la partie publique et la partie privée existe et est la base de notre modèle.
Avec les OIV (opérateurs d’importance vitale) et plus récemment les OSE (Opérateurs de services essentiels) nous gardons une dynamique et une force de coopération efficace.
Car oui, on peut forcer à une collaboration partagée (publique-privée) et la réglementation (et la loi) permet cela. Il faut se servir de la coopération de force pour faire de la cybersécurité efficace.
Le sujet majeur que nous avons tous en commun est la détection !
En ce qui concerne la prévention, anticipation, formation, réponse aux incidents, de nos jours, nous maîtrisons de plus en plus ces paramètres.
L’Europe de la cybersécurité devient une véritable réalité !
Nous avons reproduit l’ANSSI (Agence nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information) au niveau Européen : l’ENISA, l’agence européenne de sécurité des systèmes d’informations.
La cybersécurité est forcément anxiogène, pour que l’apocalypse n’arrive pas, nous avons besoin de collaboration à un autre niveau. Comme Martin Luther King n’a pas le monopole du rêve, je rêve d’une ANSSI AFRICAINE, une ENISA de l’Union Africaine qui puisse donner naissance à une ANSSI pour chacun des 54 pays africains pour protéger la souveraineté de chaque État. Faire échanger cette entité de l’UA avec celle de l’UE !
A nous d’inventer une cybersécurité positive, avec pour rôle de protéger nos sociétés et plus généralement notre civilisation !
Merci