J’ai organisé le 7 mai 2021 en partenariat avec l’organisation Syntec Numérique, la 6ème édition des “petits déjeuners du numérique” qui avait pour thème cette fois-ci le numérique et la santé.
Pour discuter de ce sujet et nous faire part de leur expertise, nous avons accueillis:
– M. Pascal BENACHE, Co-Président du Comité Santé de Syntec Numérique (et par ailleurs cofondateur et dirigeant du Digital Pharma Lab)
– M. Gilles MEZARI, Administrateur de Syntec Numérique et Co-président du Collège Editeurs de logiciels.
– M. Franck Toufaili, co-président du comité Santé commun de Syntec Numérique et de TECH IN France (et également Directeur du Pôle Santé Social chez Berger-Levrault)
– M. Arnault Bily, co-président du comité Santé commun de Syntec Numérique et de TECH IN France (et également Directeur général de Maiia et Vice Président, en charge du développement stratégique chez Cegedim)
L’objectif de cette réunion était d’aborder le rôle croissant du numérique dans le domaine de la santé ainsi que les leviers mobilisés pour le stimuler.
En effet, l’intelligence artificielle, l’ouverture des données de santé ou encore les outils et applications numériques révolutionnent le rapport entre les services de santé et les patients, ainsi que le secteur de la médecine dans son ensemble.
Si la crise que nous traversons a montré la résilience de notre système de santé, elle a également permis de faire émerger de nouveaux outils numériques et de nouvelles pratiques. Ainsi la téléconsultation a pris de l’ampleur passant à 1 millions de consultations en avril 2020. Elle correspond aujourd’hui à 10% des consultations alors qu’elle atteignait tout juste 0,1 % des téléconsultations.
Les outils numériques permettent un meilleur accès à la médecine en jugulant les problèmes des déserts médicaux. S’il peut être perçu comme déshumanisant le lien entre patients/ personnels de santé, il permet à l’inverse de le renforcer en faisant du patient un acteur de sa santé, de gérer efficacement les dossiers et de fluidifier les transferts d’informations entre la médecine de ville et les hôpitaux.
Syntech Numérique et Tech In France en tant qu’organisations professionnelles ont créé un comité santé dédié à ces questions, rassemblant de grandes entreprises du numériques comme des TPE.
Selon leurs réflexions, la médecine du futur se doit de répondre aux “5 P”: elle doit être personnalisée, préventive, prédictive, participative et doit montrer des preuves (data).
Dans cet objectif nos intervenants formulent plusieurs propositions:
- S’appuyer sur le numérique pour améliorer l’organisation et le fonctionnement du système de soin en se concentrant sur la qualité de ces soins
- Renforcer l’acculturation du secteur de la santé au numérique en développant les expérimentations au niveau national et territorial
- Défragmenter le cloisonnement entre acteurs publics et privés, centralisés et décentralisés
- Financer les initiatives privées sur un temps long
- Investir pour favoriser la facilité d’utilisation des dispositifs de l’e-santé. En effet, aujourd’hui, les dispositifs les plus utilisés sont Doctolib, WhatsApp et Gmail car ces applications sont faciles d’utilisation.
Je remercie Syntech Numérique et Tech In France ainsi que mes collègues, notamment, Valéria Faure-Muntian, Monica Michel, Cécile Rilhac et Yves Denis.
Députée LREM des Français établis à l’étranger (Afrique, Moyen-Orient et Océan Indien)
Ancienne Cheffe d’entreprise Cybersécurité, Commandant de réserve Cyber-défense