Question n°1199 publiée le 22/10/2024
Mme Amélia Lakrafi appelle l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale sur les conditions d’accès à l’offre scolaire du CNED en format réglementé pour les Français de l’étranger. En effet, ce programme à distance spécifique présente l’avantage de garantir la continuité de la scolarité dans le système français et l’inscription automatique aux examens nationaux. L’accès à ce format règlementé est toutefois conditionné par les règles de l’instruction en famille et leurs récentes évolutions. Si le cadre légal et le processus de décision semblent être parfaitement lisibles pour les personnes résidant sur le territoire national, il l’est nettement moins pour ce qui est des compatriotes à l’étranger. La décision d’autoriser l’accès au « CNED réglementé » relève en effet du poste diplomatique du pays de résidence du demandeur, le dossier étant instruit par le service de coopération et d’action culturelle. Or, selon divers témoignages, il apparaitrait que le circuit de décision dans ces cas de figure précis est peu transparent et ne laisserait place à aucune forme de recours en cas de refus. A titre d’exemple, si le critère de la pratique intensive d’un sport fait partie des éléments ouvrant accès au CNED réglementé, une famille de sa circonscription s’est vue opposée un refus pour son enfant qui pratique le tennis à haut niveau, au motif que les établissements d’enseignement français homologués du pays concerné proposaient des parcours spécifiques pour ce type de profil, ce qui n’était pas nécessairement le cas dans les faits. Si elle comprend parfaitement la nécessité de faire respecter les règles qui encadrent l’instruction en famille et dont l’objectif est de préserver l’intérêt supérieur de l’enfant, elle plaide pour qu’une plus grande transparence et un meilleur dialogue avec les familles qui sollicitent ce type de demandes soient mis en place à l’étranger pour nos jeunes compatriotes. Elle souhaite connaître sa position sur le sujet.
Réponse :