Je me suis rendue en République démocratique du Congo du 10 au 12 octobre dernier, pays que j’affectionne tout particulièrement et qui compte une communauté de Français de quelques 2300 personnes, très active et bien implantée. On le sait peu mais la RDC est le deuxième plus grand pays d’Afrique en termes de superficie et le deuxième pays francophone du monde derrière la France avec près de 33 millions de locuteurs selon les dernières estimations de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Je tiens à remercier avant tout les Congolais pout l’accueil extrêmement chaleureux qui m’a été réservé tout au long de mon séjour par la population mais aussi par les officiels, au premier rang desquels la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi qui m’a fait l’honneur de me recevoir avec notre Ambassadeur de France à Kinshasa, S.E. Bruno Aubert, et le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Les opportunités de coopération avec la France sont très nombreuses que ce soit en matière d’éducation, de francophonie, de culture, de développement ou de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Je forme le voeu que nous puissions avancer sur l’ensemble de ces sujets et je m’engage à ce que la diplomatie parlementaire puisse prendre toute sa place dans cette ambition.
Je veux également remercier toutes les équipes de l’Ambassade de France qui m’ont accompagné dans la préparation de cette visite, avec un programme d’une grande qualité :
J’ai début ce déplacement par une séquence dédiée à l’éducation et à la francophonie.
Au lycée français René Descartes à Kinshasa où sont scolarisés près de 1200 élèves, j’ai pu rencontrer la nouvelle équipe de direction, ainsi que les enseignants et les parents d’élèves afin de passer en revue les différents défis auxquels est confronté l’établissement en ce début d’année scolaire. Comme je le fais traditionnellement lors de mes étapes au sein de nos lycées français, j’ai souhaité également pouvoir échanger avec les élèves autour des questions d’engagement citoyen, du rôle d’un député français et de leur projet pour contribuer au dynamisme de la vie scolaire. Je me suis rendue sur les deux sites de cet établissement, Gombe pour les secondaires et Kalémie pour le primaire. Cette séquence s’est ensuite poursuivie avec la visite de l’Institut français et un échange très constructif avec sa direction et ses partenaires sur les différents projets engagés récemment pour développer de nouveaux outils d’apprentissage et de consolidation du français.
J’ai par ailleurs assisté à diverses réunions de travail consacrées au quotidien de la communauté française établie à Kinshasa, ainsi qu’à ses besoins et ses attentes. Avec les équipes de l’Ambassade de France et du Consulat général, nous avons dressé un tout d’horizon des sujets qui sont au coeur des préoccupations des Français. L’accès aux services d’état civil, dans les régions les plus reculées de la capitale notamment est un enjeu pour beaucoup et je veillerai à en faire part aux ministres compétents afin que la RDC soit pleinement incluse dans les projets de simplification administrative et de renforcement des moyens des consulats. Avec le club français des affaires et la Chambre de commerce, nous avons évoqué le climat des affaires et ses perspectives. La situation reste difficile pour de nombreux entrepreneurs et j’y serai naturellement attentive. J’ai pu également aller plus directement à la rencontre des Français pour échanger sur ces différents éléments, dans le cadre d’une permanence parlementaire et d’un cocktail organisé par l’Ambassade auprès de la communauté.
Enfin, la République démocratique du Congo demeure l’un des pays prioritaires dans le déploiement de notre politique d’aide au développement. Les projets en ce sens y sont nombreux et je tiens à saluer l’investissement de notre Ambassade et des équipes locales de l’Agence française de développement (AFD) pour oeuvrer à cette ambition en apportant leur soutien à des actions qui se veulent innovantes et concrètes. J’ai eu ainsi l’occasion de visiter une coopérative de femmes maraichères qui bénéficie de l’appui de la France dans le cadre du programme PISCCA (projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs). Indépendance économique des femmes, valorisation des cultures locales, insertion par l’emploi : cette coopérative compile un ensemble d’objectifs à haute valeur sociale et qui ont un impact direct et notable sur le quotidien de ces femmes. Je me réjouis aussi tout particulièrement que le projet d’incubateur à destination des femmes entrepreneures que je soutiens depuis ses prémices soit en cours de concrétisation, grâce au travail remarquable réalisé par l’AFD et ses partenaires locaux.