Aux côtés du ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, M. Olivier Becht, je me suis rendue en Arabie Saoudite du 19 au 23 décembre. Plus de 6000 Français résident dans ce pays de ma circonscription qui a engagé une véritable mutation depuis une dizaine d’années, tant sur le plan économique que de son ouverture vers l’extérieur.
Territoire extrêmement vaste, qui occupe près de 80% de la péninsule arabique et dispose d’une grande diversité de richesses naturelles, le royaume est en effet en plein processus de développement mais également de diversification de son économie. Ce contexte constitue une réelle opportunité pour nos entreprises qui décident de se rendre dans le pays et pour nos entrepreneurs qui y sont déjà établis. Je suis donc particulièrement heureuse d’avoir pu rencontrer ou retrouver nos “compatriotes à l’étranger et de l’étranger”, pour reprendre les mots du ministre, lors de ces quelques jours de déplacement.
Dès mon arrivée, j’ai eu le plaisir de participer à un dîner de cadrage à la Résidence de France sur les enjeux politiques et économiques de notre partenariat avec l’Arabie Saoudite. Notre première journée fut ainsi consacrée à de riches échanges sur la thématique de la santé lors d’un conseil d’affaire franco-saoudien. Ce dernier fut ensuite suivi d’une réunion de travail avec les conseillers du commerce extérieur autour d’un état des lieux de la présence française et des opportunités présentes dans le pays.
Le ministre et moi-même nous sommes de plus longuement entretenus avec M. l’ambassadeur, Mesdames les consules générales et les conseillers des Français de l’étranger de Riyad, sur les différents aspects de la vie des Français d’Arabie Saoudite et leurs inquiétudes. Je tiens par ailleurs à remercier tout particulièrement les équipes de l’ambassade, des consulats et les élus pour leurs engagements quotidiens auprès de nos compatriotes. Ce temps d’échanges fut l’occasion d’aborder la question du nombre croissant de Français s’installant dans le royaume, la problématique des visas ainsi que la difficulté de recruter des enseignants à l’École Française Internationale de Riyad.
En effet, comme je le fais à chacun de mes déplacements, une matinée complète de notre programme fut consacrée à la visite de l’EFIR. Nous avons eu le plaisir d’échanger avec des élèves de plusieurs niveaux, leurs enseignants ainsi que l’équipe de direction. L’école française de Riyad fait aujourd’hui partie de mes points d’attention puisque, face aux nombres croissants de jeunes inscrits, l’établissement déménagera prochainement ses locaux.
Enfin, pour le dernier jour de ce déplacement, nous nous sommes rendus à Al-Ula et plus particulièrement sur le site d’Hégra. Classé à l’Unesco, Hégra rassemble plusieurs tombeaux nabatéens façonnés dans la roche. Ressemblante à Petra, Al-Ula est un trésor archéologique, culturel et naturel ouvert depuis 2019 seulement aux visiteurs. Le royaume a en effet sollicité en 2018 notre pays pour l’accompagner dans la mise en œuvre de son projet de développement de la région. De cet accord intergouvernemental est né l’Agence française pour le développement d’Al-Ula (AFALULA). Cette dernière a pour ambition d’aménager le territoire tout en préservant son identité, son patrimoine, l’environnement tout en répondant aux besoins de la population locale. A l’issue de cette journée, 3 accords avec des entreprises françaises ont été signés : un contrat avec la RATP et deux protocoles d’accords avec Idverde et Amane Advisors.
L’Arabie Saoudite présente un grand nombre de potentialités pour notre diplomatie économique et elle constitue un de nos partenaires stratégiques les plus importants. Le Royaume évolue à grande vitesse et s’ouvre de plus en plus au monde. J’ai la conviction qu’il convient d’encourager et d’accompagner ces changements, sans renier nos valeurs. En tant que présidente du groupe d’amitié France-Arabie Saoudite de l’Assemblée nationale, j’aurai particulièrement à cœur lors de ce nouveau mandat de mettre en avant ses avancées et de contribuer à la pérennisation de nos bonnes relations avec le royaume.