Je me suis rendue au Liban, un des pays les plus importants de ma circonscription, du 25 avril au 1er mai. Les membres de la communauté française y sont nombreux, avec plus de 20 000 ressortissants enregistrés en 2022. J’ai été particulièrement heureuse d’avoir pu y retrouver nos compatriotes dans ces temps très durs que traverse le Liban.
Mon déplacement a pris la forme d’un cycle de réunions et de consultations sur plusieurs sujets :
–Le blocage des avoirs bancaires : depuis plusieurs mois, je tente de coordonner une action de groupe devant la justice, avec l’appui d’avocats et de banquiers. Cependant, le chemin est long et fastidieux. De plus, toutes les victimes de ce blocage ne se trouvent pas dans la même situation juridique. Mais la mobilisation doit se poursuivre.
–La prise en charge des soins par la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) : je me suis rendue une nouvelle fois à l’Hôtel-Dieu de France à Beyrouth pour poursuivre mes travaux, en collaboration avec le médecin chef et le collectif de direction, afin d’instaurer une prise en charge à 100% des soins prodigués par l’établissement pour les adhérents de la CFE. Dès mon retour, je poursuivrai cette discussion déjà engagée avec la CFE sur ce principe.
–Francophonie / éducation : notre réseau d’enseignement français au Liban contribue pleinement à l’excellence éducative dans le pays et au rayonnement de la francophonie au Moyen-Orient. Dans un contexte de forte concurrence, nous devons plus que jamais poursuivre notre soutien aux acteurs de la Francophonie au Liban. C’est le message que j’ai souhaité passer lors d’un dîner de travail avec l’ AFLEC, acteur privilégié de l’éducation française et francophone au Liban mais aussi aux Émirats arabes unis. Après ce temps d’échange, j’ai eu le plaisir de me rendre les jours suivants dans deux établissements scolaires : le Collège Protestant Français (CPF) de Beyrouth et le Collège Saint-Joseph d’Antoura. Établissement conventionné, le Collège Protestant Français a reçu il y a peu la Labelisation Education Durable EFE3D et s’est pleinement engagé dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Chaque année, les élèves du Collège Saint-Joseph prennent quant à eux part à un programme « Parlement des étudiants » afin de les sensibiliser sur les enjeux sociétaux. Je tiens à saluer ces initiatives et remercier les deux proviseurs M. Olivier Gautier et M. Abdo Eid pour leur accueil et leurs engagements.
–Vie politique libanaise : j’ai été ravie de participer à une conférence organisée par Ici Beyrouth sur la question très sensible des réfugiés syriens. Leur nombre est évalué à 2 millions et compte tenu de la situation de crise politique, économique et sociale dans laquelle est plongé le Liban, ce sujet est particulièrement explosif. La gestion de ces crises doit faire l’objet de toutes les attentions de la part des autorités européennes, notamment pour la coordination des aides humanitaires. Je saisirai dès mon retour les députés européens qui travaillent sur ce sujet. Par ailleurs, j’ai pu échanger avec le député Ibrahim Kanaan, membre du Courant Patriotique Libre sur la situation politique dans lequel se trouve actuellement le pays, avant de me rendre à la rencontre de Paula Yacoubian et Melhem Khalaf, tous deux députés libanais. Melhem Khalaf occupe depuis plusieurs mois déjà, avec Najat Saliba le Parlement libanais pour réclamer l’élection d’un Président. J’ai ainsi tenu à leur apporter mon soutien et à les saluer pour leur engagement.
–Relations bilatérales et coopérations : j’ai été reçue par les membres du groupe d’amitié parlementaire Liban-France, présidé par Simon Abi Ramia. De riches échanges et une très belle occasion de réaffirmer les liens qui unissent nos deux pays ! Je me suis également rendue au siège de la Direction régionale Moyen-Orient de l’Agence universitaire de Francophonie. Cette association mondiale d’établissements supérieurs est un acteur primordial du rayonnement de la francophonie. J’ai également eu le plaisir de m’entretenir avec le Patriarche maronite de Beyrouth sur le vie sur place.
–Communauté française : enfin, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai pu échanger avec vous, Français du Liban, lors d’une réunion publique organisée au Kudeta. Vous étiez plus de 80 à avoir fait le déplacement afin d’évoquer votre quotidien, vos difficultés ou encore les pistes d’amélioration possibles.
