A l’heure où les premières campagnes de vaccination contre la COVID 19 commencent à s’organiser à travers le monde, j’ai souhaité appeler l’attention du Secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie Jean-Baptiste Lemoyne, sur la nécessité d’anticiper dès à présent l’accès à cette protection pour nos compatriotes qui résident hors de France. Certains pays ayant déjà annoncé qu’ils ne prendraient pas en charge la vaccination des ressortissants étrangers qui vivent sur leur sol, l’inquiétude est grandissante pour un certain nombre de Français, en particulier ceux dont l’âge ou l’état de santé justifient pleinement qu’ils fassent partie des premiers bénéficiaires de cette vaccination, comme le recommande la doctrine établie par notre Haute autorité de santé. Nous disposons à l’étranger de plusieurs relais pouvant utilement être mis à contribution pour assurer ce service, tels que nos centres médico-sociaux dans les pays où ils sont implantés, les Instituts pasteurs présents à travers le monde ou encore les médecins en exercice dans nos ambassades. Tels sont les éléments que j’ai notamment voulu mettre en exergue dans ce courrier que vous pouvez retrouver en cliquant ici
Je me réjouis donc que le Secrétaire d’État ait pris l’initiative de réunir les parlementaires représentant les Français établis hors de France le 11 décembre dernier, afin de faire un premier point d’étape sur cette question essentielle.
Il nous a ainsi été confirmé que nos compatriotes qui résident hors de France étaient d’ores et déjà pleinement intégrés à la programmation en cours de notre politique vaccinale nationale. Le Conseil d’orientation pour la stratégie vaccinale, présidé par le Professeur Alain Fischer, a été invité à inclure les Français de l’étranger dans sa planification. Le prochain Conseil de Défense devrait également évoqué cet enjeu lors de sa prochaine séance.
Le Secrétaire d’État a également évoqué le fait que notre stratégie de vaccination à l’étranger ne pourrait pas, en toute vraisemblance, reposer sur un schéma unique et devrait au contraire être très adaptative. Aussi à ce stade, serait davantage envisagée une approche pays par pays en fonction des réalités et des contraintes locales. En effet, la complexité des conditions d’acheminement et de conservation des premiers vaccins homologués, tout autant que la diversité des politiques vaccinales qui seront décidées par les différents États, rendent difficile la conception d’une solution unique pour nos compatriotes de l’étranger. Dans ce contexte, l’ensemble de nos postes diplomatiques et consulaires a d’ores et déjà été invité à mener des audits sur ce qui commence à se dessiner localement.
Deux grands principes guideront toutefois les futures décisions du gouvernement :
Le premier est un principe d’équité entre tous les Français, selon lequel nos concitoyens auront la garantie de pouvoir se faire vacciner gratuitement en France quel que soit le périmètre de leur couverture santé.
Le second est celui de la subsidiarité. Les Français de l’étranger seront invités à se faire vacciner dans leur pays de résidence si ils y ont accès dans des conditions conformes aux exigences françaises. Le cas échéant, un dispositif d’aide pourrait être mis en place pour garantir la gratuité du vaccin là où celle-ci ne s’applique pas de manière automatique.
Je ne manquerai bien évidemment pas de vous tenir informés en temps réel des arbitrages sui seront faits dans les prochaines semaines sur ce sujet.