Question en tant que représentante du groupe LREM sur l’avis porté sur la politique gouvernementale d’augmentation de l’aide publique au développement française et sa compatibilité avec celle du PNUD, sur l’équilibre entre multilatéral et bilatéral pour une efficacité de cette aide et enfin la position sur les dispositifs tels que l’Alliance Sahel.
Texte de la question
Le programme 2030 – qui repose sur 17 objectifs de développement – est un cadre ambitieux visant à obtenir des objectifs concrets dans les domaines de l’éradication de la pauvreté, de l’éducation, du développement durable, de la préservation de la planète, de la lutte contre les inégalités mondiales et de la paix. Ce programme fait par ailleurs du continent africain une priorité.
De même, sous l’impulsion du Président de la République, la France, qui est l’un des importants contributeurs du PNUD, a récemment réaffirmé une position audacieuse qui constitue une rupture en matière de politique d’aide publique au développement. Tandis que notre APD stagnait voire diminuait depuis plusieurs années, le Président de la République s’est engagé à porter notre aide publique au développement à 0,55% de notre revenu national brut en 2022. Cet objectif a été acté lors du CICID de février 2018 (comité interministériel de coopération internationale et de développement) qui a aussi précisé quelle devait être la stratégie de la France. Notamment une augmentation des dons par rapport aux prêts et une augmentation de l’aide bilatérale par rapport au partenariats multilatéraux. Par ailleurs, l’aide devra désormais parvenir à ceux qui en ont le plus besoin puisque 50% de l’APD française devra être destinés aux pays les moins avancés.
Monsieur l’Administrateur, je voulais connaître votre position concernant cette stratégie et savoir selon vous en quoi elle est complémentaire de celle du PNUD dans le cadre notamment de l’agenda 2030. Quel est selon vous le bon équilibre à trouver dans l’articulation entre multilatéral et bilatéral pour l’efficacité de l’aide au développement ?
Par ailleurs, et pour approfondir cette question, quelle est votre position sur l’efficacité de dispositifs et initiatives visant à coordonner les partenariats bilatéraux et multilatéraux tels que l’Alliance Sahel qui, comme vous le savez, se déploie dans cette région en proie à un sous-développement chronique et à une explosion démographique dans un contexte sécuritaire plus que complexe ?