Comme je m’y étais engagée, je me suis rendue au Liban du 18 au 21 octobre dernier. Alors que la crise que traverse le pays n’en finit plus et que des tensions et des épisodes de violence ayant causé 7 morts et plus de 30 blessés se sont déroulés cette dernière semaine, je souhaitais plus que jamais être aux cotés de nos compatriotes pour leur manifester mon soutien.
J’ai débuté cette mission par deux rendez-vous qui me tenaient particulièrement à coeur. Le premier, avec les entrepreneurs franco-libanais qui se sont énormément investis en faveur de la reconstruction de Beyrouth à la suite de l’explosion du 4 août 2020. Leur rôle demeure aussi vital qu’incontournable.
Le deuxième rendez-vous s’est tenu avec M. Riad Obegi, spécialiste de la situation financière et économique du Liban, dont il connait tous les rouages. Comme certains le savent déjà, avec mon suppléant Joe Moukarzel qui réside lui-même à Beyrouth, nous montons un projet d’association pour la défense des intérêts des expatriés. Cette structure aura pour première mission d’accompagner juridiquement les Français du Liban qui n’ont plus accès à leurs avoirs bancaires, au moyen d’une action de groupe. Ce processus prend du temps et nous devons nous appuyer sur un certain nombre d’experts, mais nous espérons qu’il puisse aboutir dans les meilleurs délais. Si vous souhaitez rejoindre ce collectif, vous pouvez vous y inscrire sur le lien suivant : https://ameliafde10.typeform.com/to/u5Mxl9nv
J’ai poursuivi mon déplacement par une journée entièrement dédiée aux enjeux d’accompagnement des Français du Liban, qui ne sont pas épargnés par la crise que traverse le pays. Au milieu des difficultés quotidiennes qui se posent, nos compatriotes peuvent compter sur la mobilisation d’acteurs associatifs et institutionnels engagés. Le tissu associatif à destination des Français est en effet particulièrement dense et couvre un grand nombre de besoins, qu’il s’agisse de l’assistance, des aides financières ponctuelles, de l’accueil et des nécessaires moments de convivialité ou encore de l’acheminement de médicaments. La solidarité à la française vit à travers tous ceux qui font vivre ce réseau, et je leur dis merci et bravo.
Les conseillers des Français de l’étranger sont aussi des relais très importants pour faire remonter les besoins et les préoccupations, en lien étroit avec les services consulaires. Leur disponibilité est constante et je veux saluer leur travail et leur engagement.
Enfin, je tiens à souligner les efforts colossaux déployés par nos postes diplomatique et consulaire. Compte tenu du contexte actuel au Liban, leur tâche n’est pas aisée et j’ai tenu à renouveler, lors de l’entretien que j’ai eu avec eux, tout mon soutien à notre Ambassadrice au Liban Anne Grillo et à notre nouveau Consul général de France à Beyrouth Julien Bouchard, ainsi qu’à leurs équipes.
J’ai consacré une dernière séquence à notre réseau d’enseignement français à l’étranger, ainsi qu’à tous ceux qui le font vivre, des équipes de direction et enseignantes, aux parents d’élève en passant bien sûr par les élèves eux-mêmes, Français ou non, qui cultivent ce lien très fort avec notre langue. Le Liban est l’un des pays du monde où notre réseau d’enseignement français est le plus vaste et le plus ancien. Ce tissu est plus que jamais incontournable dans la période troublée que traverse le Liban, car il contribue, aux cotés d’autres bien sûr, à maintenir un haut niveau d’éducation et de compétences à la jeunesse du Liban, sur qui repose en partie le redressement du pays. Je tiens à remercier chaleureusement le Grand Lycée Franco-Libanais Beyrouth et son proviseur Xavier Ferrand pour l’accueil bienveillant et de qualité qui m’a été réservé. Je suis ravie d’avoir pu échanger avec l’ensemble de la communauté de cet établissement, à commencer par les élèves.Un grand merci également aux responsables de l’ Association franco-libanaise pour l’éducation et la culture (AFLEC) qui est l’un des acteurs incontournables de l’enseignement français au Liban et aux Emirats arabes unis.