Malgré la crise sanitaire et la paralysie mondiale qu’elle engendre, les mois à venir seront marqués par un certain nombre de projets et d’événements qui concernent nos compatriotes établis hors de France, comme l’a rappelé le Secrétaire d’Etat en charge des Français de l’étranger lors de ses vœux.
Au premier rang des priorités, il s’agira d’abord de maintenir un haut niveau de soutien à nos communautés pour leur permettre de compenser les effets -notamment économiques- liés au contexte pandémique, et de rester quand ils le peuvent et le souhaitent dans leur pays de résidence. Telle est la raison pour laquelle, il a d’ores et déjà été acté que le secours occasionnel de solidarité, aide financière déployée par l’intermédiaire du réseau consulaire, ainsi que les facilités en matière d’accès à une bourse scolaire, seraient reconduites en 2021. Je salue naturellement cet engagement, que j’appelais de mes vœux depuis le début de la crise, comme l’ensemble de mes collègues et des élus locaux représentant les Français de l’étranger.
L’année 2021, ce sera aussi pour vous un rendez-vous démocratique avec l’élection de vos conseillers des Français de l’étranger (nouvelle dénomination des conseillers consulaires). Ce scrutin, reporté d’un an en raison des contraintes posées par la crise sanitaire, se déroulera les 29 et 30 mai 2021. Je ne saurais que trop vous inviter à y participer. Tout a été mis en œuvre pour vous faciliter l’exercice de votre droit de vote, avec la possibilité de voter à l’urne ou par voie électronique, en toute sécurité et confidentialité. Je forme le vœu que cela permette de faire nettement reculer le taux d’abstention enregistré lors du précédent scrutin, de l’ordre de 84% ! Vous avez la chance de pouvoir disposer d’élus locaux qui mobilisent toute leur énergie pour vous accompagner au quotidien et faire remonter vos difficultés. C’est une exception française dans le paysage de la représentation des individus qui ne vivent pas dans leur pays d’origine. ce serait donc un tort, je le pense sincèrement, de se désintéresser de ce rendez-vous.
Par ailleurs, l’ambition portée par le président de la République concernant notre réseau d’enseignement français à l’étranger continuera de se décliner. Ces établissements ont plutôt bien résisté aux conséquences de la crise, en particulier grâce aux moyens sans précédent – plus de 150 millions d’euros – débloqués par l’Etat pour soutenir le fonctionnement des structures mais également les familles. Cette stratégie a payé : à la rentrée de septembre 2020, nous ne déplorions pas de baisse significative des effectifs. Malgré le départ de nombreuses familles, la dynamique de croissance est donc toujours au rendez-vous, ce qui montre bien la très grande attractivité de notre réseau. La campagne 2019-2020 de l’AEFE a d’ailleurs donné lieu à 23 nouvelles homologations d’établissements. Nous devons maintenir ce rythme soutenu pour concrétiser l’objectif de doublement des effectifs d’ici à 2030 souhaité par le président.
Députée LREM des Français établis à l’étranger (Afrique, Moyen-Orient et Océan Indien)
Ancienne Cheffe d’entreprise Cybersécurité, Commandant de réserve Cyber-défense