Dans le cadre de la préparation du budget de la Nation pour 2021 et en qualité de membre de la commission des affaires étrangères, j’ai été chargée de rédiger un avis budgétaire sur les crédits dédiés au commerce extérieur de la France et à la diplomatie économique, qui regroupent l’essentiel des moyens que nous consacrons au soutien de nos entreprises à l’export. J’ai présenté le détail de ce rapport lors de son examen par la commission le mercredi 28 octobre.
C’est ainsi l’aboutissement de plusieurs semaines de travail, au cours desquelles j’ai auditionné une vingtaine d’acteurs du secteur du soutien à l’export (Business France, BPIfrance, OSCI…) et notamment notre ministre délégué en charge du commerce extérieur et de l’attractivité, M. Franck Riester, ainsi que le Secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique et des communications électroniques, M. Cédric O. A cette occasion, j’ai aussi eu la chance d’échanger avec M. Jacques Attali dont les recommandations ont été des plus utiles ! Enfin, j’ai tenu à axer ce rapport sur le rôle des outils numériques et les acteurs de la « tech » et ai eu des échanges passionnants avec la Mission French Tech ou l’organisation professionnelle Syntec numérique.
Notre commerce extérieur, lourdement déficitaire depuis des années, connaissait enfin une embellie depuis 2019 avec notamment un chiffre record d’entreprises exportatrices début 2020 (plus de 120 000 entreprises, une première depuis l’année 2002 !).
Cet élan a été brisé par la crise avec une violence inédite.
Je souhaite montrer dans ce rapport combien les organismes publics, avec les acteurs privés, se sont très fortement mobilisés dès le début de la crise pour permettre à nos entreprises de continuer à exporter. De nombreux webinars et outils en ligne ont été mis à leur disposition.
Cette mobilisation a aidé nos pouvoirs publics à préparer la partie export du plan de relance lancé en septembre dernier. Ce sont ainsi 247 millions d’euros prévus sur 2 ans dont vont bénéficier nos entreprises jusqu’en 2022 sous forme de chèques export, de chèques VIE ou de crédits supplémentaires fléchés vers l’assurance prospection, pour ce qui est des mesures phare de ce plan.
Cette crise nous a tous incité à innover. De nouveaux outils numériques ont fait leur apparition et occupent un volet important des solutions proposées par la TFE (« Team France Export » : il s’agit de la réunion des acteurs publics de l’export – Business France, BPIfrance et les CCI en régions – au sein d’un même dispositif).
Surtout, il apparaît clair qu’internet et les outils en ligne sont devenus incontournables pour prospecter ou rester en contact avec des clients étrangers.
Parmi les 31 recommandations très concrètes que je formule dans ce rapport, plusieurs d’entre elles concernent donc le numérique mais aussi le soutien à nos CCI présentes à l’étranger, la nécessaire montée en puissance de nos échanges avec l’Afrique, les missions du réseau des CCEF ou la place des acteurs privés dans le dispositif d’appui à nos entreprises.
Je souhaite aussi promouvoir un changement culturel qui inciterait les entreprises françaises à mieux collaborer entre elles de manière à permettre à nos TPE-PME d’être mieux accompagnées par les grosses entreprises déjà installées à l’étranger : un prix destiné à ces dernières pourrait être créé pour les mettre à l’honneur !
Je vous invite donc à prendre connaissance de mon rapport et de mes recommandations en cliquant ici
Et j’incite tous nos jeunes, qui se lancent dans l’entreprenariat, à ne surtout pas avoir peur de tenter leur chance sur les marchés étrangers ! L’international est toujours une aventure inoubliable !
Députée LREM des Français établis à l’étranger (Afrique, Moyen-Orient et Océan Indien)
Ancienne Cheffe d’entreprise Cybersécurité, Commandant de réserve Cyber-défense