Texte de la Question :
Monsieur le ministre,
Nos postes diplomatiques et consulaires sont appelés à participer à l’effort d’assainissement des finances publiques, au même titre que toutes les administrations. Il est légitime que ces entités accompagnent le cap ainsi fixé, avec, à n’en pas douter, de nombreuses marges d’amélioration possibles pour optimiser leur fonctionnement. Un objectif de réduction de 10% de la masse salariale à l’étranger a ainsi été fixé d’ici à 2022.
Vous connaissez l’inquiétude exprimée par nos différents postes dans le monde s’agissant de cette perspective de réduction budgétaire qui affecte par ailleurs ce ministère depuis de nombreuses années. L’éloignement ajoute, il est vrai, à la crainte déjà éprouvée lorsque de tels objectifs sont fixés.
Cette inquiétude est aussi renforcée par le fait, qu’en bien des endroits du monde, nos postes sont en situation de surchauffe. Je l’observe lors de mes déplacements dans les 49 pays de ma circonscription où je ne manque jamais notamment de m’entretenir avec les personnels de nos services consulaires qui sont au service des communautés françaises établies hors de France. Mais cette observation vaut aussi pour les chancelleries diplomatiques ou les services de coopération et d’action culturelle. Les moyens de fonctionnement s’apparentent parfois à du bricolage et nécessitent l’investissement sans faille, au-delà de leurs missions premières, de tous les agents. Cette réalité ne se retrouve pas partout. Mais il serait, à mon sens, dangereux de la nier totalement. Elle concerne notamment certains pays d’Afrique situés dans la circonscription dont je suis la députée.
Aussi, aimerais-je, si vous le voulez bien, que vous puissiez ici préciser la méthode et les critères qui seront retenus par les autorités pour respecter l’objectif de réduction des moyens, sans mettre en péril la capacité de certains postes à pouvoir travailler efficacement. Je voulais notamment savoir ce qu’il en serait dans les pays d’Afrique où chacun s’accorde à considérer que notre économie devrait y trouver de puissants relais de croissance. Mais à condition non seulement de maintenir nos positions mais d’accroître notre influence dans un contexte de forte montée en puissance d’autres acteurs qui, comme la Chine, sont de plus en plus présents.