J’ai eu l’immense honneur d’être conviée à accompagner le président de la République en Irak -pays de ma circonscription qui compte quelques 400 Français- dans le cadre d’une visite officielle du 28 au 30 août dernier.
Celle-ci était organisée à l’occasion de la Conférence régionale pour la coopération et le partenariat, à l’initiative de l’Irak et de la France. Il s’agit là d’un évènement qui marquera sans nul doute une étape décisive dans le processus de stabilité et de reconstruction de l’Irak, littéralement ravagé par les exactions de Daech et affaibli par des décennies de conflit. La France, sous l’impulsion du président de la République, est parvenue à rétablir le dialogue et à y réunir des pays de la région qui avaient rompu les liens depuis plusieurs années, avec pour objectif d’engager des bases solides pour la sécurité et le développement. Avec cette initiative, notre pays reprend ainsi une place incontournable dans cette région.
Nous avons donc débuté ce déplacement à Bagdad, où le président Emmanuel Macron a assisté à la Conférence puis s’est entretenu avec le Premier ministre et le Président de la République d’Irak. L’ensemble de la délégation a ensuite pu s’entretenir longuement avec les députés irakiens, échanges au cours desquels nous avons collectivement convenu d’entretenir des liens réguliers. L’Assemblée nationale française se tiendra présente aux cotés des parlementaires irakiens pour répondre à leur besoin de formation et d’accompagnement. A l’issue de ces temps forts, la délégation française s’est rendue à la Kadhimiya, haut lieu de la spiritualité chiite, à la rencontre du peuple irakien.
Pour son deuxième jour en Irak, la délégation s’est ensuite déplacée dans la ville de Mossoul. Sur le site de Notre Dame de l’Heure, la France a réaffirmé, par la voie du président Macron, son engagement aux cotés des Chrétiens d’Orient.
Nous avons ensuite rejoint la Mosquée al-Nouri où Daech a proclamé son califat en 2014. Le combat collectif que nous avons mené a permis de mettre un terme à son emprise territoriale, mais notre engagement dans la lutte antiterroriste et en faveur de la reconstruction des sites saccagés doit se poursuivre inlassablement.
Nous avons enfin achevé ce déplacement à Erbil, ville de la région autonome du Kurdistan d’Irak pour saluer l’engagement des combattants kurdes, les Peshmergas, dans le combat contre Daesh.