Je me suis rendue aux Émirats arabes unis -pays de ma circonscription qui compte désormais près de 27000 Français enregistrés sur les registres consulaires- dans le cadre d’un déplacement essentiellement bâti autour des enjeux d’éducation et de développement de notre réseau d’enseignement français à l’étranger.
Les établissements homologués, implantés aux Émirats arabes unis sont une excellente vitrine de l’excellence et de la vitalité de ce réseau : infrastructures haut de gamme, équipes motivées et investies, élèves ultra impliqués dans une multitude de projets plus pertinents les uns que les autres. C’est une grande fierté de voir tout ce travail à l’œuvre et je veux dire à tous un grand bravo.
Je me suis en premier lieu rendue au lycée français international Georges Pompidou de Dubaï, le plus important des établissements français de la ville en termes de nombre d’enfants scolarisés (près de 3000 !). J’y ai été accueillie par la très dynamique équipe de direction, que je remercie très chaleureusement, pour faire un point sur les derniers projets en cours de développement. Je retiens tout particulièrement la mise en place d’un accompagnement psychologique et de sophrologie dans un espace protégé, « La Bulle », permettant aux élèves qui en ressentiraient le besoin, d’être accueillis et écoutés en confiance. Cette plateforme a notamment été mise en place pour prendre en charge les difficultés psychologiques qui pourraient découler de deux ans de crise sanitaire qui ont particulièrement pesé sur les jeunes.
J’ai ensuite été interviewée par les élèves qui animent la web radio (l’un des projets d’exception de ce lycée !). J’ai été impressionnée par leur maturité et la pertinence de leurs questions. Au cours de cette séance, nous avons balayé de nombreux sujets, allant du sens de l’engagement citoyen des jeunes, au fonctionnement de notre Assemblée nationale, en passant par l’implication des femmes dans toutes les strates de la société.
J’ai enfin eu un temps d’échange avec les ambassadeurs harcèlement, élèves référents auprès de leur camarade pour détecter, alerter ou faire de la médiation afin de faire reculer ce fléau. J’ai été une nouvelle fois impressionnée par la force de leur engagement dans ce combat mais également par leur sens de l’innovation pour sensibiliser toujours plus de monde autour de cet enjeu de société. Les élèves, appuyés par leurs conseillères principales d’éducation dont je salue également le travail, ont en particulier réalisé un clip vidéo aussi pertinent qu’efficace sur le harcèlement scolaire et les moyens de le combattre. J’espère pouvoir le relayer très prochainement. Leur expérience et leur investissement sur ce sujet doivent être érigés en bonne pratique à partager au plan national !
Je suis ensuite allée à la rencontre des équipes et des élèves du lycée français Jean-Mermoz, également situé à Dubaï.
Excellence pédagogique à la française alliée à des infrastructures dernier cri : voilà ce qui est proposé aux élèves de cet établissement, l’un des dernier né de notre réseau d’enseignement français à Dubaï.
Je remercie infiniment son directeur, Thomas Dentinger, ainsi que l’ensemble des équipes qui m’ont accordé de leur temps malgré un calendrier particulièrement chargé. Nous avons pu échanger sur le quotidien de la structure, ses réussites et ses défis à venir, ainsi que sur les difficultés qui peuvent de poser notamment aux enseignants dans le cadre de leur installation et leurs démarches administratives.
Je suis très heureuse d’avoir également pu échanger lors d’une séance de question-réponse dédiée, avec les délégués de classe. Sans tabou, ils ont ainsi pu m’interroger sur mon parcours, le quotidien d’un député, le fonctionnement de nos institutions, et me parler de leur propre engagement notamment en matière d’égalité fille-garçon ou de lutte contre le harcèlement scolaire.
Au lycée français Théodore Monot à Abou Dabi, j’ai eu l’occasion de découvrir le nouveau site de Saadiyat où j’ai été accueillie par le proviseur Bertrand Ferret et ses équipes, que je remercie là aussi infiniment.
Près de 1300 élèves y sont scolarisés de la petite section à la terminale. Ma venue coïncidant avec le lancement de la semaine de la francophonie, j’ai d’abord eu l’occasion d’échanger avec les élèves de CM1 sur les enjeux et l’intérêt de la promotion de la langue française à travers le monde, dont ils sont les fiers ambassadeurs. La francophonie, ce n’est pas seulement défendre une langue, c’est aussi porter des valeurs et une culture, et ces jeunes assurent parfaitement cette mission.
J’ai ensuite pu échanger avec des classes de première sur le fonctionnement des institutions françaises et l’organisation du mandat de député. Comme d’habitude, les questions ont été nombreuses et la curiosité des jeunes pour l’engagement civique et citoyen toujours au rendez-vous.
Point d’orgue de ce séjour, j’ai invité l’ensemble des établissements de notre réseau à participer à une table ronde sur les enjeux liés à l’accueil des élèves à besoins particuliers. La quasi-totalité d’entre eux ont accepté de venir y partager leur expérience et je puis témoigner de leur engagement et de leur volontarisme pour proposer un accueil adapté à ces enfants. Je remercie également le proviseur du lycée Louis Massignon d’avoir accepté d’accueillir cette initiative.
La prise en compte des situations de ces familles a connu une nette amélioration au plan national et celle-ci se traduit aussi dans les structures du réseau français à l’étranger. Dernières avancées en date : la prise en charge financière, sans condition de ressource, d’un accompagnant de l’élève en situation de handicap (AESH). Tous les établissements proposent un accompagnement au plus étroit des élèves concernés dans la mesure de leur possibilité, de leur offre éducative et des réalistes locales.
Des voies d’amélioration sont encore possibles, notamment sur la formation des AESH et des enseignants et ces points, essentiels, ne sont pas de la responsabilité des établissements. Je relayerai donc dès mon retour à Paris, les très riches échanges et bonnes idées que nous avons confrontées ensemble.
Au-delà de ces séquences sur les enjeux d’éducation, j’ai naturellement profité de ce séjour pour aller à la rencontre de nos concitoyens et du réseau institutionnel et associatif qui les accompagne pour échanger sur leurs difficultés au quotidien.
Lors des différentes permanences parlementaires que j’ai organisées à Dubaï puis à Abou Dabi, ainsi lors de mes échanges avec les élus locaux, en plus particulièrement Guillaume Nassif et Gilles Grima et avec le réseau associatif, j’ai pu constater que le point de difficulté principal demeure la question du renouvellement des passeports et problème d’accès à la plateforme de prise de rendez-vous.
J’ai pu faire remonter ces points particuliers à la Consule générale de France à Dubaï ainsi qu’à son adjointe qui m’ont assuré mobiliser tous les moyens à leur disposition pour assurer un meilleur niveau de service à nos compatriotes. Les problèmes techniques qui ont touché la plateforme de prise de rendez-vous sont en cours de résolution. Le Consulat de France à Dubaï est par ailleurs confronté à une augmentation inédite du nombre de Français venant s’inscrire sur les registres et sollicitant le service public français. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance et celle-ci devra certainement être accompagnée d’une réflexion sur le renforcement durable des équipes consulaires.
Je remercie enfin infiniment la CCI France UAE et plus particulièrement son président, Geoffroy Bunetel et sa directrice générale, Agnès Lopez Cruz de m’avoir invitée à participer au gala annuel de cette structure qui fédère et anime un réseau très étoffé d’entreprises françaises et francophones.
Les Emirats arabes unis sont une terre d’opportunités pour de nombreux entrepreneurs et le tissu d’entreprises françaises y est effectivement très dynamique, avec la présence de grands groupes bien sûr mais aussi de plus petites structures.
Cela faisait 3 ans que ce gala annuel n’avait pas pu être organisé en raison de la crise sanitaire. Ce fut donc un véritable plaisir de pouvoir assister à cette nouvelle édition qui a décerné trois prix : le prix spécial du jury qui récompense les synergies entre la France et les Emirats arabes unis décerné à l’entreprise Surys, le prix de l’innovation à l’entreprise A la Vie, et le prix de la gouvernance environnementale et sociale à l’entreprise Ederred.