Je me suis une nouvelle fois rendue au Liban du 8 au 14 juin derniers afin de faire un point d’étape sur l’évolution de la situation locale, ainsi que sur les nombreux points de préoccupation qui touchent nos compatriotes qui résident sur place.

Je suis très admirative de la résilience et de la dignité de ce peuple ami qui traverse l’une des périodes les plus difficiles et incertaines de son histoire, l’instabilité politique et institutionnelle, l’effondrement économique et la dévaluation vertigineuse de la livre libanaise y ayant rendu toute chose du quotidien extrêmement complexe.

Malgré tout, comme je le constate à chacun de mes déplacements, le Liban peut compter sur des forces vives qui ont à cœur de se battre pour offrir des perspectives plus clémentes à leur pays.
Les jeunes d’abord. Oui, la jeunesse du Liban est éclairée, regorge de talents et porte des ambitions fortes pour son avenir. En marge de la remise du prix du député Junior d’Antoine et Charbel, j’ai pu échanger longuement avec des jeunes et constaté leur grand potentiel et l’espoir de voir reconstruire le Liban grâce à leur talent, leur sens de l’engagement et la volonté de contribuer au débat public qui animent la nouvelle génération sur place.

La formation de qualité, le Liban la doit à un réseau d’enseignement particulièrement efficient. L’enseignement français y est bien sûr très présent, avec plus de 50 établissements homologués par l’AEFE. La France a mobilisé beaucoup de moyens pour soutenir le réseau face aux conséquences de la crise économique et sanitaire. Elle restera toujours aux côtés des familles pour leur permettre d’offrir les meilleures opportunités à leurs enfants.

Mais au-delà, le Liban peut également compter sur un réseau universitaire d’excellence, garant de la francophonie au Liban. Durant mon déplacement, j’ai eu la joie d’être accueillie au sein de deux établissements de renom : l’université Antonine, dont je tiens à remercier le recteur Père Michel Jalack pour son accueil chaleureux, et l’université Saint-Joseph, dont le recteur, le Père Daccache, m’a également fait l’honneur de me recevoir. Je tiens à saluer les efforts considérables mobilisés par ces universités et les institutions qu’ils représentent dont l’hôpital Hôtel Dieu de France pour relever les défis imposés par cette période particulièrement complexe.
De même, l’aide aux entreprises locales fait partie intégrante de mon souci de reconstruction du Liban, et à ce titre j’ai rencontré, comme à chacun de mes déplacements, le groupe de chefs d’entreprises avec lesquels nous oeuvrons sur les moyens de booster l’exportation et la sous-traitance pour sauver les emplois avec des capitaux étrangers et valoriser le savoir-faire libanais.

Les forces vives du Liban, ce sont aussi toutes ces associations qui œuvrent aux côtés des Libanais pour les accompagner dans leur quotidien face à la précarité galopante, mais aussi pour reconstruire la ville de Beyrouth sévèrement endommagée à la suite des explosions du 4 août. A chacun de mes déplacements, je m’efforce d’aller à leur rencontre et leur apporter mon soutien. J’ai ainsi eu l’occasion d’échanger, durant mon dernier séjour, avec les membres de l’association Live Love Beyrouth mais également de la world patriarcal maronite foundation for integral development, ainsi que l’association DAFAA.

L’avenir du Liban passe également selon moi par l’implication de femmes engagées. Je suis dans ce cadre reconnaissante d’avoir pu rencontrer Paula Yacoubian, députée démissionnaire qui mène le combat d’une vie pour son pays.
Enfin, j’ai bien évidemment profité de mon déplacement pour aller aux devants des Français, vis-à-vis desquels je porte des projets d’importance, sociaux, culturels et sanitaires. Ces projets, dont j’ai fait part au président de la République Emmanuel Macron, me tiennent tout particulièrement à cœur tant les besoins sont criants.
Comme à chaque mission au Liban je suis partie à la rencontre des acteurs bancaires dans le but de trouver des solutions concernant l’argent des Français bloqués dans leur institution.
Ce fut donc un déplacement très riche, à l’image des nombreux enjeux auxquels le Liban doit faire face. Je ne doute pas que la force du peuple libanais permettra au pays de se relever une nouvelle fois.