En ma qualité de présidente déléguée de la section française et vice-présidente de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, je me suis rendue à Tbilissi en Géorgie du 2 au 9 juillet 2023.
J’ai ainsi eu le plaisir d’assister à la 48e session plénière de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) qui a réuni près de 200 participants issus de 40 sections de l’APF des cinq continents. Les différentes séquences de travail ont notamment permis à l’APF de réformer ses statuts et d’examiner son projet de cadre stratégique 2023-2030.
Au cours de cette semaine d’intense activité, j’ai notamment eu l’opportunité d’intervenir auprès de Mme Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), concernant la question de la résolution des conflits au sein de l’espace francophone. En effet, je constate d’une manière générale que l’espace francophone est marqué par un certain nombre de conflits actifs ou gelés.
C’est notamment le cas de la Géorgie, pays en conflit gelé depuis 2008 avec la Russie qui a étendu son emprise sur les provinces séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, mais bien évidemment aussi de l’Ukraine, qui subit une guerre d’agression par la Russie, de la Moldavie, marquée par la persistance d’un conflit gelé dans la région de Transnistrie, et de l’Arménie, en conflit avec l’Azerbaïdjan à propos du Haut Karabakh. Mais je pense aussi à la situation qui prévaut au Nord-Kivu entre le Rwanda et de la RDC, en conflit au Nord-Kivu ou encore aux conflits dans la région du Sahel qui touche également plusieurs membres de l’APF.
Par ailleurs, je suis également intervenue dans le cadre d’un projet de résolution sur la mobilité dans l’espace francophone. En effet, comment encourager la francophonie si l’on empêche de se déplacer, de se rencontrer, d’échanger et de développer des liens économiques au sein de l’espace francophone ? J’y ai notamment abordé la question de la suppression des visas pour les courts séjours de ressortissants de pays francophones au sein de l’espace Schengen ainsi que la mise en place d’un Erasmus francophone qui permettrait de faciliter la mobilité des étudiants, enseignants et chercheurs.
Enfin, deux décisions fortes ont été prises au regard de la situation sécuritaire en Europe orientale et dans le Caucase : l’adhésion de la Rada ukrainienne à l’APF en tant que membre observateur ainsi que l’adoption d’une résolution en faveur du retour à la pleine souveraineté de la Géorgie sur ses territoires occupés. Par ailleurs, la Géorgie est passée du statut de membre observateur à celui de membre associé de l’APF.
Au cours de cette riche semaine de travail, j’ai également eu l’honneur de rencontrer plusieurs personnalités marquantes dont la présidente géorgienne, Mme Salomé Zourabichvili.
En plus de ce programme dédié à l’APF, j’ai aussi tenu à mieux connaître le dispositif de coopération bilatérale de la France en Géorgie. J’ai ainsi pu visiter l’Institut français ainsi que l’école Française du Caucase, établissement homologué AEFE, fleurons de notre présence en Géorgie. L’Ecole française du Caucase, fondée en 2006, accueille aujourd’hui 379 élèves dont 121 de nationalité française, du Jardin d’enfant au lycée.
Je me suis également attachée à rencontrer la communauté d’affaires française de plus en plus présente en Géorgie.
Je remercie notre ambassadrice, Mme Sheraz Gasri, d’avoir organisé ces belles rencontres qui témoignent des liens d’amitié solides qui existent entre Paris et Tbilissi.
Enfin, mon déplacement géorgien s’est clôturé par une interview sur TV5 Monde au cours de laquelle je reviens largement sur les enjeux de session plénière de l’APF.
Le lien de mon interview : https://www.youtube.com/watch?v=NgAYIacKrsM