J’ai eu l’honneur de présider pendant une semaine entière la première visite officielle d’une délégation du groupe d’amitié parlementaire France-Arabie saoudite dans ce pays. Cette visite, à l’invitation du conseil de la Choura, l’assemblée consultative saoudienne, nous a permis à moi et à mes collègues d’approfondir notre connaissance du royaume dans différents domaines au travers d’un programme dense et très riche qui nous a menés à Riyad, Djeddah et Al Ula.
Il serait fastidieux d’énumérer toutes les séquences au programme mais je veux reprendre ici les principaux thèmes autour desquels s’est structuré ce déplacement et qui structurent notre relation présente et future avec l’Arabie saoudite.
Tout d’abord, en tant que parlementaires, nous nous sommes consacrés au dialogue politique au plus haut niveau avec des interlocuteurs variés. Avec le Conseil de la Choura bien entendu puisque nous nous sommes entretenus avec son vice-président Dr. Mishaal Alsulami et sa vice-présidente Dr. Hanan Al‑Ahmadi, avec les représentants de différentes commissions et avec le groupe d’amitié avec la France. Nous y avons constaté un réel désir d’ouverture de leur pays avec le reste du monde sous l’impulsion donnée par le Prince héritier, et dans le cadre notamment de sa Vision 2030. Nous avons aussi rencontré le vice-ministre des affaires étrangères saoudien M. Walid El Khureiji auquel nous avons dit notre attachement à la diplomatie parlementaire. Nous avons aussi rencontré le secrétaire général de Ligue Islamique Mondiale, M. Abd al-Karim al-Issa, dont j’ai souvent souligné l’importance de son action en faveur du dialogue entre les religions et plus généralement pour la paix dans le monde. Les autorités saoudiennes nous ont également présenté leur action dans le domaine humanitaire au travers d’un entretien avec le le président du centre du Roi Salman pour le secours et l’action humanitaire, Dr. Abdullah Al-Rabeeah.
Un autre axe autour duquel ce séjour a été organisé est celui des échanges économiques entre la France et le Royaume. En plus d’un entretien avec le ministre de l’industrie et des mines, nous avons pu assister à 3 très beaux événements. Le premier intitulé “French Saudi Healthcare day” concernait le domaine de la santé et, grâce notamment à l’équipe d’ESL&network et du CAFS (le conseil d’affaires franco-saoudien) et de nombreux autres partenaires, a permis une rencontre d’affaires de haut niveau entre des dizaines d’entreprises françaises et des interlocuteurs saoudiens. Le second événement “French nursing tour”, parrainé par Sanofi, était aussi consacré à la santé et a consisté en de la formation au personnel hospitalier et médical saoudien et est aussi créateur de courants d’affaires dans ce secteur. Enfin, j’ai pu assister avec mes collègues à un grand symposium organisé par Business France sur la transformation industrielle et la décarbonisation auquel participaient de nombreuses sociétés françaises. Nous avons bien entendu aussi rencontré les CCEF présents à Riyad et avons pu, à la chambre de commerce de Djeddah, rencontrer de formidables femmes d’affaires saoudiennes, extraordinaire témoignage de l’ouverture soudaine du pays.
Un autre axe de ce déplacement s’est structuré autour de la culture, des loisirs et des sports, qui connaissent une révolution complète. Nous avons ainsi assisté avec plaisir à la clôture du Festival international du film de la Mer Rouge à Djeddah, visite le salon du livre de cette ville où se trouvait un très beau pavillon français. A Riyad, nous avons participé à la biennale d’art Misk et avons assisté à un opéra. C’est bien dans tous les domaines artistiques que se déploie le désir d’ouverture du Royaume! Nous avons aussi exploré les coopérations existant entre la France et l’Arabie saoudite dans les domaines de l’architecture, de la préservation du patrimoine et de l’archéologie sur les sites du quartier historique de Turaif à Riyad, du quartier historique de Djeddah ou bien entendu d’Al Ula, site archéologique majeur et vitrine éblouissante de la coopération franco-saoudienne. Nous avons échangé avec plaisir avec les équipes de l’agence française pour Alula (AFALULA), et notamment le responsable du site M. Franck Barbaro. Les sports n’ont pas été oubliés avec un entretien organisé avec la vice-ministre des sports qui nous a fait part des projets impressionnants de développement du sport dans le Royaume qui a investi ce domaine qui lui était encore quasi-inconnu il y a quelques années avec énormément d’énergie.
C’est donc un déplacement extrêmement dense auquel les autorités saoudiennes nous ont proposé de participer avec un accueil extraordinaire témoignant d’un sincère désir de nous montrer le meilleur de leur pays et de ses évolutions. La France et notamment nos entreprises mais aussi les acteurs de notre coopération y sont très attendus. Je forme le vœu que nous puissions, nous Français, nous investir le plus possible dans la relation avec ce pays qui ne manque pas d’opportunités. C’est ce que nous nous sommes efforcés de faire avec mes collègues députés. L’exposition universelle qui s’y tiendra en 2030 est à ce titre une occasion à ne pas manquer pour consolider les relations de plus en plus étroites qui existent entre la France et l’Arabie saoudite. Je remercie les autorités saoudiennes pour leur accueil, et en particulier Mme Huda bint Abdulrahman Al-Helisi, députée et membre du groupe d’amitié avec la France dont le rôle a été déterminant pour la réussite de cette visite. Bravo aussi à notre formidable ambassadeur, Ludovic Pouille, dont nous n’avons pu que constater le travail remarquable.