Question n°26307 publiée le 04/02/2020
Mme Amélia Lakrafi appelle l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur les difficultés que rencontrent les Français résidant à l’étranger pour constituer des dossiers de demandes de bourse étudiante pour leurs enfants qui rentrent en France pour effectuer leurs études supérieures. Il n’est en effet pas rare que les intéressés se voient dans l’incapacité de fournir les pièces exigées par les organismes compétents lors d’une demande de bourse, en particulier pour ce qui de justifier le niveau de revenus et d’imposition. Pour accompagner les familles dans ces démarches, les services consulaires peuvent établir une note confidentielle faisant état de leurs ressources et de leurs charges, à faire valoir devant les administrations décisionnaires. Or il semblerait que ces administrations n’acceptent pas toujours ce document et rejettent d’emblée l’éligibilité de ces dossiers aux différents dispositifs d’accompagnement. Dans ces conditions, elle souhaiterait disposer d’une information claire sur les possibilités offertes à ces familles pour leur permettre le bon accomplissement de ces démarches. .
Réponse :
La détérioration continue de la situation économique du Liban est en effet préoccupante. La paralysie du secteur financier asphyxie l’économie réelle et nombreuses sont les entreprises qui se voient contraintes de réduire leur activité ou les salaires qu’elles reversent à leurs employés. Le gouvernement a également annoncé début mars le défaut du Liban sur sa dette. La crise des liquidités est particulièrement problématique. Elle constitue une source de difficultés quotidiennes, pour les Libanais comme pour les déposants étrangers résidant au Liban et qui doivent eux aussi composer avec les restrictions qui s’appliquent aux opérations de transfert d’argent.La France est naturellement particulièrement attentive à la situation des Français présents au Liban ainsi qu’à la situation des entreprises françaises, notamment des PME en activité dans ce pays. Elle s’efforce, en lien avec l’ensemble des services compétents, d’orienter vers les interlocuteurs adéquats et de conseiller nos compatriotes confrontés à ce type de problèmes, tout en attirant leur attention sur le caractère souverain des mesures de restriction prises par les autorités libanaises.Parallèlement, la France se mobilise pour soutenir le Liban face aux défis posés par la crise économique et financière. C’est le sens de la réunion du Groupe international de soutien au Liban (GIS) qui a été organisée à Paris le 11 décembre 2019 et dont le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a lui-même conclu les travaux.C’est également le sens des messages que le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a transmis à son homologue libanais lors de leur entretien du 28 février dernier à Paris, puis une nouvelle fois lors de leur dernier entretien téléphonique le 3 avril.C’est également ce qu’a dit le ministre de l’Europe et des affaires étrangères au Premier ministre Hassan Diab le 28 avril : il est urgent que le gouvernement libanais prenne l’ensemble des mesures nécessaires pour répondre aux aspirations des Libanais et permettre au Liban de sortir de la crise. C’est sur cette base que la France sera en mesure d’accompagner le Liban sur la voie des réformes