C’est avec un grand plaisir que je me suis rendue à Douala et Yaoundé du 19 au 24 septembre derniers à la rencontre de nos presque 6000 ressortissants.
L’un des principaux objectifs de ce déplacement était d’installer officiellement dans ses fonctions et de présenter à la communauté française Antoine Mocellin, volontaire de solidarité internationale (VSI) qui œuvre au sein de l’association d’entraide française de Douala (AEFD), alternativement présidée par l’UFE et l’ADFM, depuis mai dernier. Ce projet que j’ai initié au travers de la FIBRE, la fédération des associations d’entraide française que j’ai créée et que je préside, a pu être mis en place en partenariat avec France Volontaires, un opérateur de l’Etat qui encadre l’envoi de jeunes volontaires français partout dans le monde avec notamment 49 volontaires présents actuellement au Cameroun, dont 12 à Douala. Ce projet n’aurait pu voir le jour sans l’appui apporté à l’AEFD par le groupe Total Energies, dont j’ai pu rencontrer le Directeur général, Patrocle Petridis, à l’occasion de ce déplacement afin de le remercier pour le formidable soutien que son entreprise apporte ainsi à la communauté française de Douala.
J’ai tout d’abord eu le plaisir de visiter le bureau d’Antoine mis à disposition gracieusement par le JFN Center que je remercie sincèrement pour son engagement. Dans ces locaux, Antoine a la possibilité d’accueillir tous les jours de la semaine, de 09h à 17h, les Français dans le besoin dans un cadre qui permet la confidentialité des échanges. J’ai aussi organisé une réunion entre Antoine, les responsables de l’AEFD et les services du consulat afin de permettre une bonne fluidité de leurs échanges au service de nos concitoyens. Je remercie Jean-Charles Ledot, notre nouveau Consul général à Douala, de sa grande implication dans ce projet et, également, des résultats très positifs dont tout le monde m’a fait part sur la grande amélioration de l’accessibilité des services consulaires depuis plusieurs mois, qu’il s’agisse de la prise de rendez-vous pour les Français ou de l’accueil pour la délivrance des visas.
J’ai eu à cœur de présenter Antoine à la communauté française lors de deux réceptions à Douala : l’une organisée au Consulat général, l’autre organisée le lendemain au Grey, un endroit très apprécié par la communauté française et tenue par mon ami Nicolas Nicolas, pilier de cette communauté, qui se rend toujours disponible pour aider les Français dans la difficulté. Au cours de cette soirée, j’ai tenu à présenter aussi à nos concitoyens présents les représentants du milieu associatif français actifs à Douala. Une mention spéciale au travail de “Douala Accueil” qui, grâce à sa dynamique présidente Noëlla Benon, foisonne d’activités.
J’ai eu lors de cette soirée l’occasion d’échanger avec 9 volontaires français présents à Douala ainsi qu’avec les représentants de France Volontaires au Cameroun. Afin de me rendre bien compte de l’impact de la présence de ces volontaires sur le terrain, je suis également allée visiter la léproserie de Douala, tenue par les sœurs carmélites, dans laquelle travaille une jeune volontaire médecin française. Dans un dénuement touchant, les sœurs et en particulier l’extraordinaire Sœur Judith, s’occupent de lépreux, d’accidentés de la route et de tuberculeux sans le moindre soutien des autorités. Le fait de pouvoir bénéficier de la présence d’une volontaire française, qualifiée, est très apprécié et utile.
Durant ce déplacement à Douala, j’ai aussi eu l’opportunité de rencontrer autour d’un petit-déjeuner des représentants de la communauté française de Douala en présence notamment de Christelle Peyran, représentante de Business France pour l’Afrique centrale. J’ai eu le plaisir de me rendre à l’Institut français de Douala dont j’ai pu constater une fréquentation impressionnante, le dévouement des personnels et la qualité de la programmation artistique avec notamment ce jour-là un concert donné par le talentueux Fredy Wung.
Enfin, j’ai eu le plaisir de me rendre au Lycée français Dominique Savio, avec notamment un échange comme toujours très intéressant avec les élèves sur différents sujets allant du rôle d’une députée à la thématique du harcèlement scolaire. J’ai toujours à cœur de rencontrer ces jeunes de nos lycées français à chacun de mes déplacements.
Le séjour au Cameroun s’est poursuivi à Yaoundé. Comme à Douala, j’ai eu le plaisir de présenter Antoine et le projet mené avec l’AEFD, avec le soutien de France Volontaires, à la communauté française lors d’une réception organisée à la résidence de France. Je suis certaine que des synergies sont également possibles entre l’AEFD et l’OLES de Yaoundé, qui assure la gestion du CMS de Yaoundé. Je me suis rendue au CMS, indispensable à la communauté française et aux personnels locaux de nos emprises, et je soutiens sans réserve ses projets de rénovation et d’expansion. On ne mesure pas assez, vu de France, combien les CMS en général et celui de Yaoundé en particulier sont d’une importance capitale pour les communautés françaises établies dans des pays au système de santé insuffisant voire défaillant.
A Yaoundé, j’ai bien entendu tenu à me rendre aussi au Lycée Fustel-de-Coulanges où j’ai pu m’entretenir avec la direction, les représentants des personnels et surtout avec les lycéens. En tant qu’ancienne membre du conseil d’administration de l’AFD, j’ai eu l’opportunité de me rendre sur des sites de la ville de Douala (giratoire de la Province et canal du Mfoundi) qui ont reçu des financements français notamment dans le cadre du programme « C2D », dont j’ai constaté à quel point il était utile et apprécié. La visite de ces 2 infrastructures m’a permis de constater les résultats concrets pour la population de l’APD française.
Le dynamisme de notre coopération culturelle m’a été confirmé par une visite sur le site de l’Institut français qui accueillait une très belle exposition de l’artiste Barthelemy Toguo qui fait rayonner la culture camerounaise. Je suis fière que notre pays contribue à l’émergence de la scène artistique camerounaise en plus de promouvoir la nôtre partout dans le monde.
J’ai aussi tenu à m’entretenir avec les Conseillers des Français de l’étranger pour le Cameroun, MM. Olivier Leloustre, Thierry Dupleix et Mme Esther Pialot. Nous avons fait le point avec ces élus locaux, qui sont vos élus de proximité et qui connaissent en profondeur le pays, sur la situation de la communauté française au Cameroun et à Yaoundé, les actions du milieu associatif et sur certaines de vos difficultés, telles que la fermeture des comptes bancaires, un problème sur lequel j’ai déjà beaucoup travaillé et vais de nouveau repartir au combat.
J’ai aussi tenu, comme à Douala, à m’entretenir avec les associations françaises dont je salue l’action, si importante pour nos concitoyens.
Compte tenu des liens entre la France et la Cameroun, le déplacement à Yaoundé ne pouvait se faire sans une rencontre avec le groupe d’amitié Cameroun-France, cette réunion ayant été organisée par son Président, l’honorable Jean-Jacques Zam. La diplomatie parlementaire est pour moi essentielle et en tant que députée, c’est une question de respect envers le pays hôte que de rencontrer ses parlementaires. J’ai ainsi aussi eu l’opportunité de m’entretenir avec l’honorable Louis Henri Ngantcha qui au travers de l’association Rep-Cod œuvre au développement des relations entre le Cameroun et sa diaspora au moyen, en particulier, de la coopération décentralisée.
En tant que présidente déléguée de la section française de l’APF, j’ai aussi tenu à saluer le nouveau Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et Premier Vice-président de l’Assemblée nationale camerounaise, l’honorable Hilarion Etong, avec qui j’ai notamment échangé sur les enjeux du prochain Sommet de la Francophonie qui va se tenir en France.
Je tiens à remercier l’Ambassadeur de France, Thierry Marchand, ainsi que le nouveau Consul général à Douala, Jean-Charles Ledot, ainsi que leurs équipes, pour leur appui dans l’organisation de ce déplacement et pour leur accueil exceptionnel. Je n’ai entendu que des commentaires positifs sur leur action notamment pour ce qui est de l’accès aux services consulaires et du traitement des visas, ce dont nous ne pouvons que nous féliciter.