À l’occasion de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, j’ai eu l’honneur de me rendre à New York, animée par la conviction profonde que la diplomatie demeure la seule voie capable de garantir une paix durable, la sécurité et la dignité des peuples palestinien et israélien. Cette édition restera particulièrement marquante en raison du discours du Président de la République annonçant la reconnaissance par la France de l’État de Palestine, un combat que je soutiens de longue date et qui a marqué un tournant historique pour notre politique étrangère. J’ai eu le privilège de le saluer à l’issue de sa seconde intervention, un moment empreint d’émotion, d’engagement et d’espoir.

Je participais à cette Assemblée en tant que députée, mais également en tant que Déléguée générale de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, avec pour mission de plaider pour l’admission de notre organisation en qualité d’observateur auprès des Nations Unies. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de renforcer la crédibilité, la légitimité et la portée politique de la Francophonie parlementaire sur la scène internationale. Intégrée à la délégation officielle de la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux représentants de pays francophones auprès de l’ONU, d’échanger avec nos diplomates et de participer à plusieurs ateliers parlementaires, notamment sur la place des femmes en politique et sur la situation en Haïti. Ces échanges ont permis de réaffirmer l’importance du multilinguisme et de la diversité culturelle au sein du système multilatéral, piliers essentiels du projet francophone.
En marge des travaux de l’Assemblée, j’ai conduit une mission de plaidoyer au nom de l’APF afin de mobiliser de premiers soutiens diplomatiques et d’identifier les États parrains de la démarche de reconnaissance de l’organisation en tant qu’observateur auprès de l’ONU. J’ai également pris part à la rencontre parlementaire de l’Union interparlementaire sur le thème « Beijing+30 : Les parlements ouvrent la voie », où j’ai pu mettre en valeur l’expérience francophone en matière d’égalité femmes-hommes et de consolidation de la paix, tout en contribuant à renforcer la visibilité internationale de la Francophonie parlementaire et à positionner l’APF comme un acteur incontournable du multilatéralisme.
Je tiens à remercier chaleureusement l’Organisation internationale de la Francophonie et sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, pour leur accompagnement constant, ainsi que la Représentation permanente de la France auprès des Nations Unies, le Cambodge et le Canada pour leur accueil et leur soutien. Je salue enfin la création du Groupe des amis du multilinguisme, coprésidé par le Koweït et Andorre, qui illustre notre engagement collectif en faveur de la diversité linguistique et culturelle.

Cette mission marque une étape décisive vers la reconnaissance officielle de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie auprès des Nations Unies et confirme, une fois encore, la force du dialogue, de la coopération et du multilatéralisme au service de la paix, de la démocratie et du multilinguisme.