Protéger et améliorer le bien-être des animaux est une tendance évidente et positive de notre civilisation contemporaine et l’article 515-14 du code civil stipule désormais que « les animaux sont des êtres vivants dotés de sensibilité ».
Faire prendre conscience à certains de nos concitoyens que détenir un animal domestique n’est pas un effet de mode ou une passade ludique, voire affective, mais bien un acte qui engage sur de nombreuses années apparaît véritablement nécessaire au regard du nombre effarant d’abandons constatés chaque année.
S’assurer de l’évolution des pratiques de traitement moins douloureuses, améliorer les conditions de transport et de vie dans les élevages, renforcer les contrôles dans les abattoirs à la suite des nombreux scandales révélés, sanctionner durement celles et ceux qui se rendent coupables d’actes de cruautés envers les animaux, sont autant d’impératifs qui nous engagent et nous honorent.
A ce titre, certains regrettent que la proposition de loi portée par le groupe parlementaire Ecologie Démocratie Solidarité (EDS) sur les conditions de vie des animaux, et défendue par Cédric Villani le 8 octobre 2020, n’ait pu être mise aux voix faute de temps, et qu’il s’agirait là « d’une manœuvre ». Il n’en est rien et la majorité à laquelle j’appartiens participera pleinement au prochain débat relatif à la cause animale et à l’amélioration de son bien-être et nous prendrons tout le temps nécessaire en ce sens.
Naturellement, il ne s’agit pas de monter les français les uns contre les autres. Aussi, devons-nous accompagner les filières et travailler en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés par les inflexions nécessaires en faveur des animaux, mais il convient de leur laisser un temps d’adaptation et de tenir compte des spécificités des territoires ruraux notamment.
Gandhi disait que l’ « on reconnait le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ». Je me permettrai, avec beaucoup d’humilité, d’ajouter « dont un peuple traite aussi ses animaux » car nous ne pouvons oublier nos sœurs et frères humains en grande souffrance et détresse dans le monde.
Cette simultanéité de la prise en considération du sort humain et du sort animal ne saurait être antinomique car il s’agit d’abord de l’amélioration des conditions de vie sur terre des espèces vivantes.
En tout état de cause, je dis à ceux qui ne respectent pas et maltraitent les animaux qu’ils s’éloignent assurément de la civilisation et s’excluent de la fraternité universelle à laquelle nous appartenons tous.
Députée LREM des Français établis à l’étranger (Afrique, Moyen-Orient et Océan Indien)
Ancienne Cheffe d’entreprise Cybersécurité, Commandant de réserve Cyber-défense